Alors que l’ancien président américain, Donald Trump, qualifie le réchauffement climatique de « fraude », la Chine intensifie ses efforts pour investir dans des installations photovoltaïques afin de verdir ses déserts arides. Ce contraste souligne des approches radicalement différentes face à la transition énergétique et à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Les déclarations de Trump sur le réchauffement climatique
Donald Trump a régulièrement rejeté les consensus scientifiques qui établissent un lien entre les activités humaines et le changement climatique. Selon lui, le réchauffement climatique n’est rien de plus qu’une escroquerie orchestrée par des intérêts politiques et économiques. Ce point de vue a des répercussions significatives sur la politique énergétique des États-Unis, notamment en favorisant les énergies fossiles telles que le pétrole et le charbon.
Cette perspective a été particulièrement marquée lors de son mandat présidentiel, où il a assoupli diverses réglementations environnementales. En effet, son administration a promu des mesures visant à relancer un secteur énergétique traditionnel en déclin, au détriment des énergies renouvelables. L’« America First Energy Plan », un autre de ses projets emblématiques, a mis l’accent sur l’indépendance énergétique, souvent au détriment des initiatives vertes.
La Chine et son ambition dans les énergies renouvelables
À l’opposé de ces déclarations sceptiques, la Chine a pris un virage audacieux vers les énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire. Le pays a lancé des projets colossaux pour déployer des milliers de panneaux solaires dans des régions désertiques comme le désert de Kubuqi. Cette initiative permet de produire de l’électricité à partir d’une ressource naturelle abondante tout en diminuant l’empreinte carbone.
Les ambitions chinoises en matière de photovoltaïque vont au-delà du simple déploiement de panneaux solaires. Le gouvernement a fixé un objectif ambitieux de multiplier par six la capacité d’énergie éolienne et solaire d’ici 2035, atteignant un total de 3 600 gigawatts. Ces efforts sont intimement liés à des engagements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7 à 10% d’ici 2035.
Les défis liés au déploiement de l’énergie solaire en Chine
Cependant, le développement massif de l’énergie solaire dans des zones arides n’est pas exempt de défis. Les tempêtes de sable, courantes dans les déserts chinois, peuvent endommager les installations et compromettre leur efficacité. De plus, les températures élevées peuvent réduire la performance des cellules photovoltaïques.
Pour surmonter ces obstacles, des technologies innovantes, comme des panneaux dotés de ventilateurs de nettoyage automatiques et des modèles bifaciaux pour maximiser l’absorption de lumière, sont mises en place. Ces avancées technologiques illustrent la volonté de la Chine d’intégrer des solutions pratiques pour améliorer la durabilité de ses installations.
Un avenir énergétique partagé entre charbon et solaire
Malgré ces avancées, la transition vers les énergies renouvelables en Chine ne se fait pas sans complications. Le charbon, une ressource sur laquelle la Chine a longtemps compté, représente encore une grande partie de leur mix énergétique. Des rapports indiquent que de nouvelles installations de centrales à charbon sont mises en service, ce qui pose des interrogations sur la véritable volonté de la Chine à abandonner ces combustibles fossiles.
Les projets solaires, bien qu’efficaces, doivent également s’adapter à l’essor du tourisme dans les régions désertiques. Les inquiétudes grandissent quant à l’impact environnemental de l’expansion des champs solaires qui pourrait nuire à la biodiversité et à l’écosystème local.