Récemment, la Commission européenne a annoncé le financement de six projets français dans le domaine des technologies « net zéro », allouant 2,9 milliards d’euros à un total de 61 projets à travers 19 secteurs industriels et 18 pays. Ces initiatives visent à renforcer l’adoption d’énergies renouvelables, à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire les émissions de carbone dans divers secteurs, notamment l’industrie, la construction et la mobilité.
Projets innovants dans l’industrie cimentière
Dans le cadre de cette initiative, deux projets notables concernent l’industrie cimentière. Le projet AirvaultGoCO₂ de Heidelberg Materials, situé en Nouvelle-Aquitaine, a pour objectif de capturer un million de tonnes de CO₂ par an. Cette approche novatrice permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en soutenant la durabilité de l’industrie cimentière.
Le Vicat Advanced Industrial Alliance (VAIA) représente un autre projet clé, visant à capturer et séquestrer 1,2 million de tonnes de CO₂ par an sur le site Vicat de Montalieu-Vercieu, dans le département de l’Isère. Ces projets illustrent l’engagement des entreprises françaises envers les technologies vertes et la transition énergétique.
Solutions alternatives pour l’énergie et le carburant
En outre, plusieurs projets se concentrent sur la production de carburants alternatifs. Le projet W2biofuel, par exemple, prévoit d’alimenter une cimenterie à partir d’une alternative renouvelable au coke de pétrole, en produisant un biocarburant via la pyrolyse lente de déchets de bois. Cette initiative met en lumière la nécessité de transformer les déchets en ressources pour une économie circulaire.
Un autre projet, Dezir, a été proposé pour la décarbonation en Seine-Maritime, axé sur la production de carburants pour l’aviation. Il se décompose en plusieurs étapes, telles que la capture et le stockage de CO₂, la production de dihydrogène (H2) par électrolyse, et la conversion en e-méthanol. Ces avancées techniques sont essentielles pour répondre aux défis environnementaux dans le secteur aéronautique.
Développement du biogaz et des synergies industrielles
Le projet ReSTart, prévu à Tartas dans les Landes, vise la production de carburant d’aviation durable à partir du CO₂ capté. Ce projet novateur fait écho à l’engagement croissant en faveur des technologies de capture du carbone dans diverses industries. En tirant parti des émissions de CO₂ générées, ce projet démontre qu’il est possible d’inverser le cours des capacités polluantes traditionnelles.
Enfin, le projet Greenfield Biogaz propose de développer un réacteur de production de biogaz à échelle industrielle uniquement à partir de boues papetières. Le biogaz, produit à partir de résidus organiques, sera initialement injecté dans le réseau, avec l’ambition de favoriser l’autoconsommation sur site. Cela illustre les efforts croissants pour connecter divers secteurs à une démarche d’économie verte.
Portefeuille d’initiatives renouvelables et l’avenir
Ces projets s’inscrivent dans le cadre du Fonds pour l’innovation de l’Union Européenne qui, depuis sa création en 2018, a soutenu plus de 270 initiatives, pour un total de 15,6 milliards d’euros d’investissements. Cela témoigne de la volonté politique européenne de stimuler la recherche et le développement des technologies durables.
Les nouveaux financements confirment l’engagement de la France et de l’Union Européenne vers un avenir durable. De nombreux appels à projets sont prévus pour 2025 et au-delà, ce qui incite les acteurs économiques à innover et à adopter de nouvelles solutions énergétiques.