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Puy-de-Dôme : des champs d’orge se parent de panneaux solaires sans empiéter sur les terres agricoles

Dans le département du Puy-de-Dôme, une initiative innovante voit le jour avec l’installation de panneaux solaires sur des champs d’orge. Ce projet, mené par le groupe TSE, permet de produire de l’énergie tout en préservant l’exploitation agricole. Dans cet article, nous explorerons cette démarche qui allie agriculture et production énergétique, sans nuire aux terres cultivées.

Une première en France : les ombrières solaires

À Chadeleuf, près d’Issoire, un agriculteur, Hervé Malgat, devient le pionnier de ce système en testant une immense ombrière solaire. Composée de panneaux montés sur de longs bras d’acier, cette installation est unique en France. Contrairement à un tournesol, ces panneaux ne suivent pas simplement la course du soleil, mais sont pilotés à distance, optimisant ainsi leur exposition tout au long de la journée.

Cette technologie repose sur des trackers qui s’ajustent non seulement en fonction de la lumière mais aussi des conditions météorologiques et des besoins des cultures. L’objectif est de garantir une cohabitation harmonieuse entre production énergétique et maintien des rendements agricoles.

Un partenariat entre l’agriculture et l’énergie

Hervé Malgat décrit ce projet comme un véritable partenariat entre le soleil et la terre. Il continue à cultiver son champ comme auparavant, tout en bénéficiant d’une protection supplémentaire pour ses cultures. De plus, la production d’électricité générée par ces ombrières est injectée dans le réseau national, générant un revenu complémentaire pour l’agriculteur.

Cet équilibre est renforcé par un modèle de cohabitation où le terrain reste exploité tout en étant entretenu par TSE. Une convention lie ainsi toutes les parties prenantes : le propriétaire du terrain, l’exploitant agricole et l’entreprise de technologie. Les contrats sont établis pour une durée de 40 ans, et prévoient un démantèlement complet de l’infrastructure à la fin de son cycle de vie.

Des études pour garantir la productivité

Avant de se lancer dans cette aventure, un programme de recherche de neuf ans a été mis en place, en collaboration avec la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. Ce programme vise à évaluer les rendements, la qualité des sols ainsi que la résilience des cultures. Les premières études démontrent que les récoltes conservent au moins 90 % de leur productivité. Ce chiffre est d’autant plus remarquable et nécessaire pour respecter les exigences légales en vigueur.

L’objectif de ces observations est d’assurer que l’intégration des panneaux solaires sur les terres cultivées soit bénéfique et non destructrice pour l’agriculture locale. Ce modèle pourrait ainsi servir de référence pour de futurs projets d’agrivoltaïsme dans d’autres régions françaises.

Une vision pour l’avenir de l’énergie en France

Pour Pierre-Yves Lambert, directeur général de TSE, ce projet est plus qu’une simple innovation technologique : il incarne un tournant vers une énergie durable. Le modèle actuel vise à éviter que l’énergie solaire ne grignote les terres agricoles, promouvant ainsi une symbiose entre agriculture et production d’énergie. Des études scientifiques se poursuivent pour tester cette technologie sur d’autres types de cultures et différents environnements.

Cette initiative envisage également de faire de l’agriculture et de l’énergie des piliers de la souveraineté nationale. La technologie, conçue et fabriquée en France, vise à produire une électricité décarbonée et compétitive, tout en soutenant l’économie locale. À Chadeleuf, l’expérimentation des ombrières solaires est un pas vers une agriculture moderne et respectueuse des ressources, dont l’impact pourrait se faire ressentir à plus grande échelle.

découvrez comment le puy-de-dôme intègre des panneaux solaires sur des champs d’orge tout en préservant les terres agricoles, une solution innovante pour allier énergie renouvelable et agriculture durable.

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