Infos

Lot-et-Garonne : un charmant village éloigne le spectre d’un projet agrivoltaïque menaçant son paysage

Dans un tournant inattendu pour le village de Saint-Aubin, la préfecture de Lot-et-Garonne a rejeté le permis de construire d’un projet agrivoltaïque de 23 hectares porté par Reden Solar. Ce projet, visant à installer des trackers solaires sur des terres cultivables, a suscité des inquiétudes au sein de la communauté, qui souhaite préserver son paysage et son patrimoine.

Le projet agrivoltaïque : contexte et enjeux

Le projet agrivoltaïque proposé par Reden Solar visait à associer la production d’énergie solaire à l’élevage ovin local. L’idée était d’utiliser les terres agricoles pour installer des panneaux solaires tout en maintenant l’activité agricole. Néanmoins, cette initiative est venue susciter des interrogations parmi les habitants de Saint-Aubin, préoccupés par l’impact visuel et environnemental sur leur village.

Des membres de l’association Bien vivre à Saint-Aubin, qui s’opposent à la mise en œuvre de ce projet, ont fait part de leurs craintes concernant la « co-visibilité » du parc solaire avec des éléments patrimoniaux importants, notamment le château de Paloque. Les implications d’un tel projet sur le cadre de vie des habitants ont également été un facteur déterminant dans l’opposition.

Le rejet du permis de construire

Le 8 septembre, le préfet de Lot-et-Garonne a définitivement tranché en faveur des opposants au projet en rejetant le permis de construire. Cette décision a été largement saluée par les habitants, qui voyaient dans ce projet une menace directe pour l’identité de leur village. En effet, plusieurs arguments ont pesé dans la balance. Parmi eux, l’éloignement du siège de l’exploitation agricole et l’absence d’accès adapté pour l’usage prévu.

La municipalité, représentée par le maire Guy Poueymidanette, a également exprimé ses préoccupations concernant la proximité du projet avec des terres cultivables et irrigables. Un chemin de randonnée, reconnu par le Département, séparait la zone d’installation des projets d’habitation, ajoutant un élément de tension concernant l’harmonie des espaces.

La nécessité d’un équilibre entre agriculture et énergies renouvelables

Ce rejet met en lumière la nécessité d’un équilibre entre le développement des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, et la préservation des terres agricoles. Les projets d’installations photovoltaïques sur des terres cultivables doivent être soigneusement analysés pour garantir qu’ils ne viennent pas compromettre la capacité de la région à produire des aliments.

Les initiatives comme celles des acteurs de l’agrivoltaïsme se multiplient. Par exemple, certains acteurs du secteur, comme TSE, travaillent à développer des solutions durables qui permettent de cohabiter agriculture et énergie renouvelable, mais chaque projet doit être évalué au cas par cas pour éviter les risques de conflits d’usage.

Perspectives futures pour le village de Saint-Aubin

Avec le rejet du projet de Reden Solar, le village de Saint-Aubin peut poursuivre ses activités sans craindre une transformation de son paysage. Les habitants restent vigilants face aux projets futurs, déterminés à défendre leur cadre de vie. La préservation du patrimoine et des paysages emblématiques de cette région est une priorité pour les résidents, qui souhaitent que toute initiative future soit alignée avec leurs valeurs et leurs besoins.

Alors que la transition énergétique est cruciale pour l’avenir, il est essentiel de trouver des retenues pour le développement durable. Les exemples de projets réussis, tels que ceux en cours avec Voltaica à l’échelle internationale, montrent qu’une approche harmonieuse est non seulement possible, mais nécessaire.

Laissez un commentaire

Aucun commentaire encore
  • Eviter tous messages insultants/offensants pour être publié.