Récemment, la création d’une nouvelle association, l’Alliance pour les Réseaux Électriques (Fière), a été annoncée, marquant une étape importante vers l’unification des gestionnaires de réseaux électriques en France. Cette initiative vise à défendre les intérêts communs et à aborder les défis associés à l’électrification des usages et à la modernisation des infrastructures électriques. L’objectif est clair : renforcer la prise en compte des enjeux spécifiques des réseaux électriques auprès des acteurs économiques, industriels et publics.
Une mobilisation collective pour un secteur en pleine mutation
Face aux enjeux cruciaux liés à la transition énergétique, les gestionnaires de réseau tels qu’Enedis et RTE, ainsi que des organisations professionnelles comme le Gimelec, le Sycabel et le Serce, ont décidé de s’unir. La nouvelle association a pour but de porter la voix des entreprises du secteur et de renforcer leur influence dans les discussions politiques et économiques. En effet, l’électrification des usages exige des investissements considérables pour renouveler, renforcer et adapter les infrastructures existantes.
En s’unissant, ces acteurs espèrent améliorer la coopération entre les différents membres du secteur, afin de favoriser l’émergence de projets industriels bas carbone et de développer les compétences nécessaires pour répondre aux exigences de cette transition. L’association vise ainsi à s’assurer que les sujets relatifs aux réseaux électriques soient pris en compte dans les décisions stratégiques du gouvernement et des collectivités.
Des objectifs clairs pour accompagner l’innovation
Un des principaux objectifs de cette nouvelle alliance est d’accompagner le développement de solutions innovantes qui permettront d’assurer une meilleure gestion des réseaux électriques. Cela inclut non seulement l’optimisation des approvisionnements en matériaux critiques, mais aussi la fabrication d’équipements indispensables pour garantir la sécurité énergétique du pays.
En élaborant une feuille de route RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), l’association souhaite également promouvoir des pratiques durables au sein de son secteur. Ainsi, les acteurs de l’industrie s’engagent à fournir des solutions qui respectent les normes environnementales tout en répondant aux demandes croissantes en matière d’énergie renouvelable.
Renforcer la souveraineté industrielle
La création de l’association Fière intervient également dans un contexte où la souveraineté nationale est devenue un sujet de préoccupation majeur. Les acteurs du secteur sont conscients qu’une dépendance excessive aux importations de métaux et de matériaux critiques peut fragiliser l’ensemble du système énergétique.
En s’associant, les membres de Fière envisageant de travailler ensemble pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement et développer des capacités de production locales. Cela leur permettra non seulement de garantir des ressources suffisantes, mais aussi de soutenir l’économie locale et de favoriser l’emploi dans le secteur des énergies renouvelables.
Une gouvernance partagée pour une voix renforcée
Marianne Laigneau, actuelle présidente du directoire d’Enedis, a été désignée pour présider l’association. Sous sa direction, les membres de l’association collaboreront sur des initiatives stratégiques visant à améliorer le fonctionnement des réseaux électriques en France. Philippe Piron, membre du bureau du Gimelec, occupera la vice-présidence.
Cette gouvernance partagée a pour objectif de garantir une représentation équitable des différents acteurs du secteur. En organisant des réunions régulières et des consultations, l’association s’assure que la voix de chaque membre est entendue et que les décisions sont prises de manière collective, favorisant ainsi un meilleur dialogue entre les acteurs du secteur.
Pour en savoir plus sur cette association et ses initiatives, consultez les sources complémentaires : Filière industrielle des entreprises des réseaux électriques, Gimelec, Enedis.
