Le Maroc se positionne comme un leader en matière d’énergie renouvelable, particulièrement dans le domaine du solaire décentralisé. Un récent rapport a mis en lumière l’immense potentiel des systèmes électriques renouvelables décentralisés (SERD) dans le pays, estimant une capacité de production d’électricité allant de 8,57 GW à 28,58 GW. Cette dynamique énergétique pourrait non seulement transformer le paysage électrique marocain, mais également générer des retombées économiques considérables.
Les systèmes électriques renouvelables décentralisés au Maroc
Les SERD représentent une solution prometteuse pour le Maroc, où le besoin croissant en électricité coïncide avec des ambitions de transition énergétique. Ces systèmes incluent des installations photovoltaïques sur les toitures, qui peuvent produire une énergie verte localement. Le rapport de l’Initiative pour le climat et le développement souligne que la toiture pourrait devenir un vecteur essentiel pour la génération d’électricité, rendant les foyers, écoles et entreprises plus autonomes.
Selon les scénarios étudiés, le déploiement optimiste des SERD pourrait conduire à une production de 66,8 TWh avec une capacité photovoltaïque installée de près de 28,58 GW. Ce qui représente un marché économique estimé à 31,08 milliards de dollars et une réduction significative des émissions de CO₂, atteignant près de 48,19 millions de tonnes évitées.
Les scénarios de production d’énergie solaire
Le rapport a examiné trois scénarios, allant d’un optimiste à un pessimiste, pour évaluer les retombées possibles des SERD. Dans le scénario médian, la production pourrait atteindre environ 40,1 TWh avec une capacité de 17,15 GW, représentant un marché est évalué à 18,65 milliards de dollars. Même dans le cas d’un scénario pessimiste, la contribution des SERD serait significative, avec une production d’environ 20,05 TWh et près de 9,3 milliards de dollars de marché potentiel.
Ces estimations mettent en avant la capacité du Maroc à tirer parti d’une énergie propre et renouvelable, en allant au-delà des installations classiques à grande échelle. L’intégration des SERD pourrait aussi jouer un rôle crucial dans le système énergétique du pays, maximisant ainsi l’utilité des ressources locales.
Les défis à surmonter pour exploiter ce potentiel
Malgré ces perspectives encourageantes, plusieurs contraintes doivent être levées pour libérer le plein potentiel des SERD. Il est crucial d’instaurer des arrangements institutionnels et réglementaires adaptés, afin de stimuler l’investissement dans les énergies renouvelables à tous les niveaux — des ménages aux entreprises. Le rapport insiste sur la nécessité de mettre en œuvre rapidement la loi sur l’autoconsommation pour transformer ces ambitions en réalités concrètes d’ici 2026.
De plus, il est recommandé d’investir dans des infrastructures comme les réseaux intelligents, qui favoriseront la flexibilité et la sécurité du système électrique national. Un Fonds national d’intégration des SERD pourrait également être créé pour encourager l’achat et l’installation de technologies solaires, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les ménages.
Conclusion anticipée sur l’avenir énergétique du Maroc
À l’horizon 2035, le Maroc devrait compter environ 2,5 millions de véhicules électriques (VE) en circulation, représentant une capacité de stockage conséquente. Le solaire sur toiture pourrait couvrir entre 59 % et 98 % de la demande de recharge de ces véhicules dans les meilleurs scénarios. Cela montre à quel point une intégration réussie des SERD pourrait redéfinir le paysage énergétique marocain.
Pour comprendre l’impact de cette transition, il est utile de s’informer sur des initiatives comme l’énergie solaire, le recyclage des panneaux comme dans la révolution en Asie, ou encore les avancées liées à la montée de l’énergie solaire.