Du 18 août au 19 septembre 2025, une enquête publique sera menée concernant le projet de deux parcs solaires, « Maquens Ouest » et « Maquens Est », d’une puissance totale de 16 mégawatt-crête (MWc) sur une superficie de près de 16 hectares. Cette initiative, portée respectivement par Engie PV Maquens et Arkolia Energies, s’inscrit dans le cadre des énergies renouvelables au sein du plan local d’urbanisme de Carcassonne.
Les objectifs du projet photovoltaïque de Maquens
Le projet de centrale photovoltaïque de Maquens vise à produire de l’énergie renouvelable en exploitant les surfaces disponibles dans un environnement périurbain. Avec l’installation de 23 000 panneaux solaires, celui-ci doit répondre aux besoins énergétiques croissants tout en respectant les engagements écologiques. Grâce à ce type de projet, les entreprises contribuent significativement à la réduction de l’empreinte carbone.
La puissance totale de 16 MWc permettra de générer une économie de CO2 estimée à 156 429 tonnes sur une période de 30 ans, renforçant ainsi les efforts de transition énergétique. Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de diversification des sources d’énergie et vise aussi à encourager l’usage des énergies renouvelables à l’échelle locale.
Les enjeux environnementaux et agricoles
L’enquête publique met en lumière plusieurs enjeux environnementaux. En effet, la création des parcs solaires entraîne la perte de 12,8 hectares de surfaces cultivées, impactant quatre exploitants agricoles. Pour faire face à cette situation, une compensation financière de 163 587 € a été envisagée, permettant de financer un projet de découpe et de préparation de fruits et légumes pour la cuisine centrale de Carcassonne.
Les sociétés porteurs du projet affirment que ce dernier est bénéfique pour l’économie agricole du secteur grâce à diverses mesures de compensation. Cela soulève la question de l’équilibre entre les développements d’énergie renouvelable et la préservation des terres agricoles. La prise en compte de ces enjeux est cruciale pour obtenir l’acceptation sociale du projet.
L’intégration paysagère et le cadre légal
Dans le cadre de l’étude d’impact, la question de l’intégration paysagère est primordiale. Les porteurs de projet prévoient d’implanter une haie de 3 mètres de largeur pour garantir une protection visuelle effective des habitations avoisinantes. Cet aspect est essentiel afin de minimiser les nuisances visuelles et de préserver le caractère du paysage environnant.
L’enquête publique se déroulera avec la possibilité pour les citoyens de consulter le dossier en mairie de Carcassonne et sur le site de la préfecture de l’Aude. Un commissaire enquêteur désigné examinera les divers avis émis et rendra ses conclusions dans un délai de 15 jours. La transparence et la participation du public à cette étape sont essentielles pour un processus démocratique.
Les préoccupations sur la multiplication des projets solaires
Bien que de nombreux avis favorables aient été émis par les services concernés, la question de la multiplication désordonnée des centrales photovoltaïques reste problématique. Des critiques sont émises quant à l’impact des projets sur le paysage, notamment par des organismes tels que l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine de l’Aude qui pointent l’artificialisation des espaces ruraux.
Les préoccupations concernant l’éventuelle banalisation des installations photovoltaïques dans le département se heurtent à la nécessité de diversifier les sources d’énergie et de s’adapter aux enjeux de la transition énergétique. La recherche d’un équilibre entre développement durable et conservation des paysages est donc un défi majeur que doivent relever les décideurs et les porteurs de projets.
