La transformation de la base sous-marine de Bordeaux vise à convertir cet édifice emblématique en un centre d’énergie durable grâce à des panneaux photovoltaïques. Cependant, après la mise en liquidation judiciaire de BoucL Énergie, responsable de l’installation, ce projet est désormais à vendre. Tandis que des signes d’intérêt pour sa reprise se manifestent, l’opposition politique prépare un contre-projet pour la solarisation de cette infrastructure.
Détails du projet initial et obstacles rencontrés
En juillet 2025, la base sous-marine de Bordeaux a vu l’inauguration du premier panneau photovoltaïque en présence du maire, Pierre Hurmic. Ce projet de solarisation prévoyait la mise en place de 22.000 m² de panneaux solaires, pour un investissement de 5 millions d’euros. Malgré cet enthousiasme initial, la mise en liquidation judiciaire de BoucL Énergie, filiale du Groupe EverWatt, a plongé le projet dans l’incertitude.
BoucL Énergie avait pour mission d’installer ces panneaux, mais la société a été contrainte de licencier une vingtaine de collaborateurs. Ce coup dur pour le projet phare de la mairie soulève des interrogations quant à sa poursuite. L’ancien directeur général, Jérôme Owczarczak, a tenu à rassurer sur la faisabilité du projet, affirmant qu’il était prêt et déjà sur le marché.
Opportunité de reprise du projet
Malgré la liquidation, le projet de solarisation de la base sous-marine n’est pas pour autant abandonné. De nombreux développeurs sont déjà intéressés pour reprendre le flambeau. Jérôme Owczarczak se montre optimiste et indique que le projet est prêt à construire et bien packagé, ce qui attire l’attention d’autres investisseurs potentiels. Les discussions se multiplient avec des développeurs solaires et des fonds d’investissement désireux de s’engager dans cette initiative.
La mairie de Bordeaux semble également sereine, comme l’a souligné Laurent Guillemin, adjoint chargé de la rénovation énergétique. Il constate que toutes les étapes préliminaires ont déjà été réalisées, y compris la recherche de financements. Un nouveau partenaire pourrait permettre de relancer le projet rapidement, ce qui pourrait rassurer les fournisseurs et sous-traitants qui attendent le feu vert pour commencer leurs travaux.
Le contre-projet de l’opposition
Face à cette situation délicate, un contre-projet a été annoncé par l’opposition municipale. Fabien Robert, président du MoDem en Gironde, critique la gestion de la mairie qu’il accuse d’amateurisme pour avoir fait confiance à une entreprise déjà en difficulté. Il prépare un projet alternatif de solarisation qui pourrait remplacer l’initiative actuelle, sans pour autant se livrer à un électoralisme.
Ce contre-projet vise à assurer que la solarisation de la base sous-marine ne soit pas compromise, tout en soulignant la nécessité d’une gestion rigoureuse des projets d’énergie renouvelable. Les implications politiques de cette situation, à quelques mois des élections, ne sont pas des moindres et pourraient bien influencer l’opinion publique et les décisions futures.
Pérennité du projet et perspectives d’avenir
Bien que la transformation de la base sous-marine ait rencontré des complications significatives, les responsables de la ville restent déterminés à poursuivre ce projet de durabilité. Pierre Hurmic et son équipe insistent sur le fait que la trajectoire et l’ambition restent inchangées, et que la base sous-marine représentera un symbole fort de la transition énergétique à Bordeaux.
La relance et la reprise potentielle de ce projet par un nouvel investisseur pourraient offrir davantage de perspectives pour la ville et son engagement envers les énergies renouvelables. De plus, l’attention portée sur la solarisation de structures publiques pourrait encourager d’autres initiatives similaires dans la région, participant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone.
Dans ce contexte dynamique, la transformation de la base sous-marine de Bordeaux s’affiche comme un défi à relever, mais également comme une opportunité majeure. La relance du projet de solarisation pourrait marquer une avancée significative dans l’engagement de la ville vers un avenir énergétique plus durable.
Pour en savoir plus sur les engagements de Bordeaux vis-à-vis de l’énergie solaire, consultez ces articles : bordeaux s’engage vers l’énergie solaire, mazingarbe investit dans le futur énergétique, et faciliter la transformation des centrales thermiques.
