Le projet de solarisation de la base sous-marine de Bordeaux, emblématique de l’engagement écologique de la ville, fait face à des incertitudes majeures suite à la faillite d’EverWatt, la société en charge de l’installation de 6 500 panneaux photovoltaïques. Cette situation pourrait remettre en question l’un des objectifs phares de la mandature de Pierre Hurmic, qui vise à rendre Bordeaux plus durable à travers l’énergie renouvelable. L’avenir du projet se dessine donc sous un jour incertain.
La situation financière d’EverWatt
EverWatt a récemment été déclarée en cessation de paiements et se trouve sous le contrôle d’un liquidateur judiciaire, à la suite d’une décision du Tribunal des activités économiques de Paris. Cette évolution critique est survenue après que l’entreprise ait reçu un apport de 34 millions d’euros en 2023, destiné à soutenir ses opérations dans le secteur des énergies renouvelables.
Malheureusement, malgré cet investissement, EverWatt n’a pas réussi à assurer sa viabilité financière. Les difficultés économiques croissantes rencontrées par la société sont révélatrices des défis que traverse toute la filière des énergies renouvelables en France, exacerbés par des décisions gouvernementales peu favorables aux investissements.
Les implications pour le projet de solarisation
Le projet de solarisation de la base sous-marine, qui doit comporter 6 500 panneaux solaires sur une superficie de 13 000 m², représente un coût total de 5,7 millions d’euros, cofinancés par la Ville et la Région Nouvelle-Aquitaine. Cette initiative avait pour but de contribuer à l’objectif de 60 000 m² de panneaux photovoltaïques à l’échelle de la ville d’ici 2026, visant ainsi à atteindre 41 % d’autonomie énergétique.
La liquidation judiciaire d’EverWatt place ce projet en péril, menaçant les délais fixés pour sa mise en service en mai 2026. Cet impact retentissant interpelle aussi sur la capacité de Bordeaux à suivre sa feuille de route vers une transition énergétique réussie, capitalisant sur l’essor de l’énergie solaire dans une région ensoleillée.
Réactions et perspective d’avenir
Selon Laurent Guillemin, adjoint au maire, cette station désastreuse souligne les difficultés du secteur des énergies renouvelables en France. L’avenir du projet doit maintenant être géré par Bordeaux Métropole Aménagement (BMA), qui a été désignée pour maintenir le calendrier de réalisation, malgré les circonstances adverses.
Le maire, Pierre Hurmic, qui espère être réélu, a présenté la solarisation de la base sous-marine comme l’une de ses priorités. Dans cette optique, les prochaines étapes de mise en œuvre acquièrent une importance cruciale, tant pour la réalisation de cet ambitieux projet que pour l’image écologique de Bordeaux. La pression est donc forte, à six mois de la fin de son mandat.
Énergies renouvelables et enjeux futurs
Cette situation aux enjeux cruciaux s’inscrit dans un contexte plus large de transition énergétique. Alors que les projets photovoltaïques continuent de se développer en France, comme le montre ce lien sur les projets en cours, la consolidation de ce secteur reste essentielle pour atteindre les objectifs climatiques.
La nécessité de relancer la confiance des investisseurs et des acteurs de l’énergie renouvelable est devenue plus pressante que jamais. S’informer sur les défis et sur les nouvelles tendances du marché est primordial, surtout après des déconvenues comme celle vécue par EverWatt. Pour en savoir plus sur les cadres unifiés relatifs à des projets agrivoltaïques, consultez cet article sur le cadre unifié des projets agrivoltaiques.
