Une avancée significative dans le domaine du recyclage des panneaux solaires a été réalisée par des chercheurs de l’Université de Macquarie. Ils ont développé un procédé novateur permettant d’extraire de l’argent des panneaux solaires usagés tout en préservant les composants clés tels que le verre et le silicium. Ce développement pourrait non seulement alléger le grues de déchets solaires, mais également contribué à la réutilisation de matériaux précieux dans l’industrie électronique et celle de la fabrication de panneaux solaires.
Une méthode de recyclage plus respectueuse de l’environnement
Contrairement aux méthodes traditionnelles qui broient les panneaux en poudre et utilisent des produits chimiques agressifs, la nouvelle approche développée par les chercheurs préserve les feuilles de verre et les wafer de silicium. Cela signifie que ces composants peuvent être recyclés et réutilisés dans la fabrication de nouveaux panneaux solaires ou d’autres applications. Dr. Binesh Veettil, un des chercheurs impliqués, souligne que cette méthode garantit que le wafer de silicium reste intact et non contaminé, ce qui le rend adaptable à la production de semi-conducteurs.
Ce procédé repose également sur une innovation en matière de délaminage des panneaux solaires, un aspect qui permet de séparer le verre, le silicium et d’autres composants sans avoir recours à de grands broyeurs ou à des fours à haute température. La combinaison de ces technologies permet d’obtenir des feuilles de verre intactes, des wafers de silicium préservés et une extraction d’argent pur avec une efficacité actuelle dépassant les 77% et une production de déchets minimale.
Un partenariat prometteur entre les chercheurs et l’industrie
Le projet a été réalisé en collaboration avec Lithium Universe, une entreprise qui a obtenu une licence pour exploiter cette technologie. Le directeur général de Lithium Universe, Iggy Tan, évoque un partenariat axé vers des solutions concrètes, combinant les recherches de pointe de l’Université de Macquarie avec une vision commerciale innovante. Grâce à cette synergie, ils aspirent à fournir une solution de recyclage révolutionnaire capable de récupérer non seulement de l’argent mais potentiellement d’autres métaux précieux tels que le gallium, l’indium et le cuivre.
Le contexte est d’autant plus critique, car les estimations des déchets de panneaux solaires à l’échelle mondiale pourraient atteindre 60 à 78 millions de tonnes d’ici 2050. En Australie, on prévoit que le pays aura accumulé un million de tonnes de déchets solaires d’ici 2035, avec seulement 15% de ces panneaux actuellement recyclés. De ce fait, une approche innovante dans le recyclage des panneaux solaires apparaît plus que nécessaire.
Un besoin croissant pour l’extraction de l’argent
Chaque panneau solaire contient environ 20 grammes d’argent, représentant une valeur significative qui pourrait renforcer l’économie circulaire. Selon les prévisions, avec la transition énergétique mondiale et l’électrification croissante, la demande d’argent augmente à un rythme de 7% par an. Cela pourrait porter la demande totale à environ 20 millions de kg d’ici 2025, exploitant ainsi un potentiel économique majeur à partir de matériaux qui, autrement, seraient perdus.
Cette technologie est plus qu’une simple réponse à un défi environnemental. Elle représente une opportunité pour les entreprises d’adopter des pratiques de développement durable tout en tirant profit des ressources présentes dans des installations désaffectées. Pour les installateurs de panneaux solaires et les acteurs du marché, ces avancées ouvrent un champ de possibilités pour optimiser l’écoconception et la durabilité dans l’ensemble du cycle de vie des produits solaires.
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