Des scientifiques de l’Université de South Australia ont révélé une avancée significative dans le domaine des énergies renouvelables en développant une centrale solaire thermique (CST) qui utilise des miroirs en plastique. Cette innovation vise à réduire les coûts de production d’énergie solaire tout en facilitant les processus de transport et d’installation. Les chercheurs affirment que cette solution est non seulement plus légère que les miroirs en verre conventionnels, mais aussi plus robuste, ce qui pourrait transformer le paysage énergétique dans des régions comme l’Australie.
Un matériau révolutionnaire pour des miroirs moins coûteux
Les miroirs en plastique développés par l’équipe de recherche sont revêtus d’une couche d’aluminium-silicium-dioxyde appliquée en plusieurs couches sur un substrat en plastique. Ce choix de matériaux permet de diminuer le poids de la structure, facilitant ainsi la construction d’infrastructures moins lourdes. En effet, les systèmes solaires classiques nécessitent des supports lourds pour protéger les miroirs en verre, ce qui n’est pas le cas avec cette nouvelle technologie.
En outre, le coût de production des miroirs en plastique serait inférieur de près de 40% par rapport à ceux en verre, offrant ainsi une alternative attractive pour les investisseurs en énergies renouvelables. Cette réduction des coûts pourrait également permettre une plus grande adoption des technologies solaires thermiques, facilitant leur intégration dans divers secteurs industriels.
Applications pratiques et promesse pour le futur
Le projet pilote met en place des installations composées de 16 panneaux solaires thermiques qui visent à démontrer l’efficacité des miroirs en plastique dans des conditions réelles. Ces systèmes sont installés dans un espace dédié à l’innovation viticole, le « Vineyard of the Future », géré par la Charles Sturt University. Cela permet non seulement de tester les technologies dans un environnement contrôlé, mais aussi de mettre en lumière leur potentiel dans l’industrie agroalimentaire.
Les applications potentielles des centrales solaires thermiques sont variées. Elles peuvent générer de l’électricité en transformant la chaleur concentrée en énergie, permettant ainsi de répondre à des exigences de production de chaleur dans divers secteurs tels que la production de chimie, la fabrication de papier et la désalinisation de l’eau. Ces installations fournissent de la chaleur thermique à des températures dépassant les 100 degrés Celsius, ce qui est optimal pour nombre de procédés industriels.
Répondre aux défis énergétiques contemporains
Le développement de cette tecnologia répond à deux enjeux majeurs : la nécessité de décarboniser l’industrie et la hausse des coûts des énergies fossiles. En effet, l’industrie représente environ 25% de la consommation énergétique mondiale et émet 20% des gaz à effet de serre. L’innovation proposée permettrait non seulement de générer une énergie moins chère, mais également de réduire considérablement l’empreinte carbone du secteur.
De plus, avec des températures pouvant atteindre 400 degrés Celsius, cette technologie peut répondre à des besoins spécifiques que les sources d’énergie renouvelables traditionnelles, comme la photovoltaïque, ne peuvent pas satisfaire. Grâce à cette innovation, les processus industriels peuvent être alimentés de manière plus durable, ce qui pourrait impacter positivement la transition énergétique à une échelle plus vaste.
Une voie vers l’emploi des énergies renouvelables
Cette avancée technologique représente également une solution potentielle pour les pays possédant un climat chaud et sec, comme l’Australie. Les chercheurs envisagent que cette solution pourrait devenir une méthode phare pour la production d’énergie propre, ce qui pourrait également stimuler l’économie locale en créant des emplois dans le secteur des énergies renouvelables.
Les miroirs en plastique, initialement utilisés dans l’industrie automobile comme rétroviseurs, montrent qu’ils peuvent offrir des avantages dans des applications industrielles variées. Cela démontre le potentiel de réutilisation de technologies dans de nouveaux domaines, permettant ainsi d’optimiser les ressources et de réduire les coûts associés à la transition énergétique.
